A ce jour, le sentiment d’échec évoque la culture de l’erreur. Celle qui nous rend « humain » selon le proverbe. Mais c’est toujours douloureux quand nous y faisons face. C’est à ce thème que des membres du département communication se sont intéressés en menant des interviews riches et authentiques auprès des passants de la ville de Neuchâtel. En somme, quatre principales questions ont été abordées afin d’y offrir un moyen de réflexion.
Equipe « échec et rebondir », Corentin Cossettini, Saleem Al Aridi, Fanny Cochand, membres du département communication de Jeune Consulting du semestre 2020-2021. .
Quel est l’échec qui a marqué votre vie?
« Problèmes familiaux, rejet à un examen, hésitations répétées… ». Tels sont les réponses révélées par les divers interrogés. Non seulement, certaines de ces réponses nous rappellent combien nous sommes toujours au sein d’une société exigeante en termes de réussite scolaire et professionnelle. Mais d’autres encore soulèvent les regrets dans la vie privée. En effet, ceux qui viennent de nos actions et de nos non-actions. Or, si la première nous apparaît comme trop tard, la deuxième est le fruit d’indécisions et de constantes incertitudes.
Comment définiriez-vous l’échec ?
« C’est le fait de ne pas avoir pu atteindre ses objectifs.»
« C’est un manque de confiance en soi et d’assurance. »
Par définition, l’échec évoque le résultat négatif à une tentative, et similairement, « l’insuccès. »
Outre le sentiment coupable, le complexe et le blâme de soi, échouer peut aussi engendrer une toute autre attitude.
« C’est une manière d’avancer. »
On dit souvent que l’on apprend de nos erreurs. Et si l’échec était l’origine même de cette idée de sagesse ? Et surtout si c’était par l’échec que nous apprenions à nous relever ? Des questions qui sont notamment éclaircies dans la deuxième phase de l’interview.
En quoi l’échec vous fait-il grandir/progresser ?
« Il crée une frustration qui peut nous tirer vers le haut ou vers le bas, et dans mon cas, l’échec me tire vers le haut… »
L’échec offre l’opportunité de se réinventer et d’apprendre de nos erreurs. Parfois désagréable, une rétrospection de soi nous aide néanmoins à avancer. De plus, il stimule notre capacité de réflexion pour y discerner des qualités enfouies. En outre, nous pouvons tirer le meilleur de nos expériences passées, devenant de véritables atouts, afin d’améliorer nos futurs projets.
Qu’est-ce que l’on peut apprendre à travers l’échec ?
« …On peut y apprendre la résilience. C’est à dire revoir à la hausse et mieux ce qu’on a fait et s’améliorer grâce à cela…L’échec, c’est juste une étape vers le succès. »
L’envie de rebondir révèle la persévérance à s’améliorer et à devenir une meilleure version de soi que nous reflétons par nos actions et comportements. En conséquence, ce changement d’attitude stimule l’ouverture d’esprit favorable à nos potentiels exploits.
« L’échec est inhérent à l’aventure humaine »
Les différentes interviews ont mis en lumière l’aspect premier négatif de l’échec qui se transforme en opportunité. Selon le philosophe Charles Pépin (2016), savoir vivre implique de savoir rater. Si certaines erreurs ne nous touchent pas, d’autres nous affectent fortement ; « l’échec, c’est une erreur doublée d’un sentiment de défaite ». Pourtant, argue le philosophe, c’est dans l’échec que l’on se connaît le mieux puisque révélant nos ressources et permettant d’apprécier la saveur de nos succès. Finalement, bien qu’il existe une chute dans chaque échec, il nous est loisible de définir son rebond…