« QUAND L’ENTREPRENARIAT SE MET AU VERT: HOP VRAC »

La crise

Alors qu’en 2020 une grande part du monde a été immobilisée durant des mois – et l’est encore dans une certaine mesure aujourd’hui – on se consolait avec la sensation d’un ciel plus propre, dénué de traces de kérozène. De cette année noire au lourd impact économique, sociétal, psychologique et moral, on s’abandonnait aux rêveries candides d’un bilan écologique flatteur.

Néanmoins, le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur l’action climatique, publié le 9 décembre dernier, sonne le glas de cette utopie confortable. La crise sanitaire n’aura, à long terme, qu’un effet négligeable sur le réchauffement climatique à moins que les gouvernements mettent en œuvre une véritable « relance verte » capable de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

“The United Nations Secretary-General is calling on governments to use COVID-19 recovery as an opportunity to create more sustainable, resilient and inclusive societies.” (PNUE) 

Entreprenariat au vert

Le rebond

La pandémie peut, et doit, servir de leçon afin de quitter aussitôt notre trajet aller-simple de développement destructeur. Dans ce contexte d’urgence, Léa et Anne-Laure ont décidé d’agir au niveau cantonal en créant la première épicerie vrac et drive de Suisse. Ingénieures de formation, les deux Chaux-de-Fonnières ont pris un tournant décisif dans leur carrière en créant cette structure éco-responsable, toute à leur image.

« Motivées par un besoin de changer les choses, on a voulu donner plus de sens à nos carrières. »

Anne-Laure, co-fondatrice de Hop Vrac
Anne-Laure, co-fondatrice de HopVrac.

La naissance d’un projet entrepreneuriale écologique

 

Hop Vrac a vu le jour en septembre 2020 avec comme vocation de faciliter le quotidien de celles et ceux qui souhaitent consommer mieux – local et sans déchet – mais sans contrainte. Il suffit de commander en ligne les aliments parmi une gamme variée et ensuite de les récupérer dans des bocaux consignés à un des points de retraits. Cette entreprise allie l’éco-responsabilité au smart, proposant ainsi un concept dans l’ère du temps, accessible aux plus overbookés d’entre-nous.

 

A l’avenir, les deux complices ont l’ambition de multiplier les points de retraits, embaucher et dupliquer le modèle dans d’autres cantons tout en ayant conscience qu’il faudra recommencer depuis le début la recherche des fournisseurs. Animées par cette envie de créer une économie circulaire ne produisant aucun déchet et valorisant les producteurs régionaux, Léa et Anne-Laure comptent bien profiter de leur succès croissant afin de répondre, à leur niveau, aux enjeux climatiques. 

Passer d’employées à indépendantes, quels changements ?

« Tout change (rire). On ne pointe plus et on ne part pas à la minute près, au contraire, on a tendance à rester de plus en plus tard. Toutefois, ce surplus de travail n’est pas une contrainte car est motivé par l’envie de faire avancer notre projet. La fatigue est suppléée par l’épanouissement personnel, le stress devient positif car on a donné du sens à ce que l’on fait. Pouvoir donner la direction que l’on veut à l’entreprise et faire qu’elle nous ressemble est la plus belle des réussites. » Léa, co-fondatrice de Hop Vrac

Léa, co-fondatrice de Hop Vrac
Léa, co-fondatrice de HopVrac.

Quelles étapes pour la mise en œuvre de Hop Vrac ?

« Après avoir fait mûrir l’idée, nous avons procédé à une étude de marché afin de sonder la population et ses attentes. Des pages Facebook et Instagram ont notamment été créées par l’intermédiaire desquelles nous avons récolté 500 réponses nous permettant de définir si le projet répondait à un besoin latent. 

Dans un deuxième temps, nous avons élaboré un business plan détaillé, condition essentielle pour un projet réussi. 

Dans un troisième temps, nous avons rejoint Impact Hub, l’incubateur de start-up durable qui favorise l’économie circulaire. Ce fut une grande aide nous permettant de bénéficier d’un accompagnement juridique et comptable. 

Dans un quatrième temps, nous avons préparé le crowdfunding afin de faire connaître le projet à la communauté et obtenir le financement nécessaire. 

Finalement et de manière concomitante, nous avons créé la SARL et le site web, aménagé le local, recherché les fournisseurs et reçu les produits. »

Léa, co-fondatrice de Hop Vrac

 

Comment mener une campagne de crowdfunding ?

Au début des années 2000, grâce aux nouvelles possibilités offertes par le web, émerge un nouveau mode de financement : le crowdfunding.  Ce financement participatif, grâce à un grand nombre de personnes finançant des projets sur les plateformes dédiées, permet de donner vie à ces derniers. 

Léa et Anne-Laure ont rejoint l’aventure du crowdfunding atteignant les 15’000.- nécessaires en moins de 24h. Véritable coup de pub, les deux entrepreneuses ont ensuite bénéficié d’articles chez RTN et Canal Alpa, augmentant de facto leur visibilité et leur popularité. 

« Nous avons mobilisé nos proches et notre communauté notamment en mettant un point d’honneur à la communication sur les réseaux sociaux afin d’atteindre notre objectif financier. Sans le crowdfunding, l’entreprise aurait vu le jour mais avec une gamme beaucoup moins intéressante. » 

Léa, co-fondatrice de Hop Vrac

Auteure: Nathalie Simon
Associée-Jeune Consulting

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