« LES RH, QUEL TRAVAIL DE FOURMIS !»

Notre fonction au sein de la Junior Entreprise…

Anna Nietzer, Audrène Perrenoud et Caroline Cano, toutes trois membres du Département des Ressources et des Affaires Juridiques, se sont réunies pour discuter et partager au sujet de leur fonction au sein de Jeune Consulting.

Ainsi, nous vous invitons à notre table ronde afin de découvrir les spécificités du rôle des Ressources Humaines en toute décontraction, et surtout, avec humour !

1. Quelles sont les tâches des psychologues du travail au sein du Département des Ressources et des Affaires Juridiques ?

Anna :

Notre mission est essentiellement constituée du recrutement et de la gestion des membres… En ce qui concerne cette dernière, les tâches sont très diverses. Cela va du recensement des compétences des membres à la rédaction des attestations et des lettres de recommandation. En effet, c’est à nous qu’il faut s’adresser pour obtenir ce précieux sésame (rires).

 

Audrène : 

Nous nous chargeons également de mettre en place des enquêtes de satisfaction semestrielles. Aussi, notre point de vue neutre est sollicité pour gérer des potentiels conflits et des petits désaccords…

 

Caroline : 

Notre département s’occupe aussi de tous les aspects administratifs.  En particulier, relever le courrier, assurer la correspondance, répondre aux mails, transmettre les informations aux personnes adéquates, prendre les PV, etc… Finalement, c’est un savant mélange entre RH et secrétariat.

 

2. Qu’est-ce qui vous plaît à propos de votre rôle ?

Audrène :

J’adore organiser des trucs !

 

Anna :

J’aime rencontrer de nouvelles personnes à travers le recrutement. Cela permet de découvrir des profils et des personnalités ô combien variés.

 

Caroline

J’apprécie la perspective différente que nous apportons au sein d’une entreprise. Dans ce milieu, les gens sont souvent très focalisés sur le business et la productivité. Ainsi, je trouve que notre position de psychologues du travail nous permet de reconnaitre les moments où il est nécessaire de prendre du recul. Cette réflexivité offre l’opportunité de prendre une pause, respirer et réfléchir si la solution envisagée profite à tout le monde ou au contraire, si elle cause du tort à quelqu’un.

 

Audrène : 

Oui, cette anticipation et cette réflexivité nous permettent d’être moins impulsives !

 

Caroline :

Il est nécessaire dans notre fonction de savoir faire la distinction entre les émotions, relevant du domaine privé et la sphère professionnelle.

 

Anna : 

Il faut également reconnaitre que le rôle des RH est crucial … En effet, il persiste une sorte de méconnaissance généralisée de la fonction RH, car personne ne semble réellement comprendre notre rôle. 

     

    3.Quelles sont les tâches que vous appréciez le moins ?

    Caroline : 

    L’administratif ! (rires).

     

    Anna : 

    La gestion de conflit.

     

    Audrène :

    C’est vrai que les conflits prennent beaucoup d’énergie. De plus, il est difficile dans ces situations de prendre assez de recul et ne pas se laisser atteindre.

     

    Caroline : 

    Oui, même si c’est formateur, ces situations sont très inconfortables. On se sent parfois coincée entre deux personnes.

     

    Audrène :

    Je pense aussi que le concept même de l’association joue un rôle dans la gestion du conflit. Nous prônons une « hiérarchie plate » où tout le monde est et reste au même niveau. De plus, nous sommes tous ami-e-s. En tant que RH, nous nous retrouvons finalement au milieu de tout ça. En outre, nous nous devons de rester impartiales et neutres. Mais cela reste parfois compliqué.

     

    Anna : 

    Un autre point négatif est peut-être le fait que la fonction RH est souvent peu comprise. Par conséquent, moins reconnue que d’autres fonctions au sein de l’association. Comme le département RH n’est pas directement relié au chiffre d’affaire, mais est plutôt actif dans une fonction de support, il peut arriver que l’on puisse oublier de reconnaitre la valeur du travail et du soutien que nous apportons à l’association. Ainsi, il en découle parfois un ressenti de devoir prouver continuellement notre légitimité et notre droit de présence.

     

    Caroline : 

    Suite à mes différentes expériences professionnelles, lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu, je remarque que la faute incombe souvent aux RH.

     

    Audrène : 

    Il est vrai que nous ne sommes pas toujours reconnues pour l’aspect positif. Sans parler du négatif, cela nous retombe souvent dessus. En plus de ça, notre rôle est fondamental. En effet, je suis certaine que de précieuses informations sont retenues par les RH, et uniquement par elles.

     

    4.En tant que spécialiste du recrutement, quels sont les enjeux que vous rencontrez au sein de l’association ?

    Audrène : 

    Procéder à une sélection lorsque les profils sont similaires. Nous nous demandons à chaque fois « comment rester le plus juste et objectif possible ? ». Finalement, « qu’est-ce qui départage les personnes, alors même qu’elles ont presque le même profil ? » C’est parfois une simple histoire de feeling entre deux personnes ! Pourtant, c’est assez difficile d’accepter que l’aspect humain et que ce fameux feeling comptent tout autant que les mesures objectives et standardisées…

     

    Anna : 

    Il faut clairement savoir accorder son droit au feeling !

     

    Audrène : 

    Le plus important est d’être consciente et reconnaitre que cette part de subjectivité fait partie du jeu.

     

    Anna : 

    Aussi, le recrutement implique que les candidat-e-s sélectionné-e-s seront les personnes destinées à travailler au sein l’association,  et à avoir des interactions avec tous les autres membres. 

     

    Anna : 

    Un autre enjeu lié à notre fonction est que nous sommes également amenées à faire des recherches sur des profils types. Pourtant, nous n’avons aucune connaissance de base sur ces derniers. C’est par exemple le cas des profils en ingénierie… Dans ce sens, il n’est pas aisé de départager et de savoir quels CV ou profils sont les meilleurs lorsque nous ne connaissons que très peu la réalité de la profession. Toutefois, même si cela s’avère parfois être un vrai challenge, cela ne rend pas pour autant la tâche moins intéressante. Cela nous permet d’acquérir de nombreuses connaissances sur tout un panel de professions différentes de la nôtre.

     

    Anna : 

    Finalement, nous devons également être capables de gérer plein de personnalités différentes. Parfois, nous ne ressentons pas forcément d’affinité avec un ou une candidat-e. Malgré cela, il est de notre devoir de proposer quelque chose de constructif et de savoir dépasser nos propres biais. Il s’agit donc de garder à l’esprit que c’est le ou la responsable de département qui sera amené-e à côtoyer directement la personne engagée, et pas nous-même. C’est pourquoi, la sélection de  nos membres se fait de concert entre les RH et les responsables de département.

     

    Audrène : 

    Une autre difficulté est de savoir doser nos exigences. D’une part, nous recherchons des personnes qualifiées et très spécifiques. Nous devons toutefois rester conscientes que nous sommes encore des étudiant-e-s et pas encore des professionnel-le-s. Il s’agit donc trouver le bon compromis entre les deux.

     

    Caroline : 

    Un dernier enjeu est de voir des membres, qui ont su « vendre du rêve » lors de leur entretien. Mais ils s’avèrent finalement ne pas du tout correspondre au poste en question. Il faut gérer cette frustration. Surtout qu’en tant qu’expertes en recrutement, nous sommes censées être capables de déceler ces profils trompeurs.

      5. Qu’est-ce que Jeune Consulting vous a apporté ?

      Audrène :

      Les rencontres avec des étudiant-e-s d’autres facultés, et le fait d’être autonomes et non plus supervisées (par un professeur, un maitre de stage, etc). C’est vraiment enrichissant et valorisant de ne plus être sous la « tutelle » de quelqu’un. Aussi, je trouve chouette de créer notre propre « entreprise », sur la base de nos propres envies, capacités et processus. Si nous avons envie de faire quelque chose d’une certaine manière, nous le faisons !

       

      Anna : 

      J’ai rejoint Jeune Consulting pour me créer un environnement social. En particulier, rencontrer des gens qui partagent les mêmes passions, qui ont un vécu similaire ou qui ont les mêmes projets de vie que moi. Je voulais également me constituer ma première expérience dans le domaine des RH. Cette fonction est tellement abstraite que j’avais envie de me faire une idée de mon potentiel futur métier. Finalement, j’apprécie l’autonomie, l’entraide et le fait de pouvoir tester et faire ses expériences de manière indépendante.

      Caroline : Pour ma part, ce qui me plait chez Jeune Consulting, c’est la pluridisciplinarité. En effet, Jeune Consulting est une sorte de melting pot regroupant des personnes qui n’étaient pas forcément faites pour être ensemble et avec lequel il faut essayer de composer quelque chose qui roule ! Finalement, j’apprécie surtout être entourée de personnes aux compétences, aux idées, à la sensibilité et à la créativité remarquables. Enfin, je conclurai que c’est une réelle richesse d’évoluer dans un tel système.

      « Je nous vois un peu comme les fourmis dans la forêt, personne ne les remarque mais elles sont essentielles à l’écosystème. » Anna Nietzer

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